MAMIE COCOTTE, UNE DOYENNE QUI A TOUJOURS LA PÊCHE
Âgée de 75 ans, Danielle Mongreville, surnommée Mamie Cocotte, est la doyenne des licenciées (compétition) françaises. Elle nous raconte son histoire dans l’entretien qui suit.
Pouvez-vous vous présenter succinctement ?
Danielle Mongreville : J’ai 75 ans. Je suis mariée à Marc depuis 53 ans. Je réside depuis 1999 à Boissy-Maugis, dans l'Orne.
J’ai été retoucheuse photos pendant 30 ans. Après un licenciement, j’ai décidé de devenir sellier harnacheur bourrelier.
Avez-vous pratiqué d'autres sports avant le triple effort ?
Danielle Mongreville : J’ai vécu 35 années à Malakoff. Dans cette ville, j’ai commencé le handball à l’âge de 16 ans. Lorsque j’ai déménagé à Montigny-le-Bretonneux, j’ai continué ce sport jusqu’à mes 40 ans. J’ai fini ma carrière avec une double fracture malléolaire qui m'a obligée à une pause sportive. Ensuite, j’ai pratiqué le squash pendant trois années.
Nous avons déménagé dans l’Orne et avons passé tout notre temps à rénover une ferme en très mauvais état. En même temps, je me suis installée comme bourrelier. Il n’y avait alors plus de place pour le sport.
À 63 ans est venu le temps de la retraite avec la fin des travaux. J’ai décidé de me mettre à la course à pied et de m’inscrire au club de fitness de mon village, dont je suis la présidente depuis 5 années.
En 2016, j’ai commencé à participer à des courses (trails, deux semi-marathons dont celui de Paris avec mon fils).
Pour mes 70 ans, j’ai décidé de m’inscrire au marathon de Paris. Grâce à ma détermination, à une bonne préparation et à un super coach, je l’ai terminé en 5h50 en pleine forme, accompagné par ma belle-fille et mon beau-fils lors des 20 derniers kilomètres.
Depuis quand pratiquez-vous le triathlon ? Comment êtes-vous venue à ce sport ?
Danielle Mongreville : En mai 2019, j’ai découvert dans un journal que le club d’Alençon Triathlon organisait un triathlon ouvert à tous. J’ai décidé d’y participer avec ma belle-fille.
Comme cela m’a plu, j’ai pris ma licence au club d’Alençon l’année suivante. Malheureusement, il n’y a pas eu d’événements sportifs, Covid oblige.
Mon premier triathlon (XS) s’est déroulé en juin 2021 aux Sables d’Olonne.
Cinq autres suivirent la même année. J’ai décroché ma première médaille (en argent) à la Ferté-Macé (Le Survivorne).
J’ai embarqué mon mari dans l’aventure en 2022. Huit triathlons à mon compteur, puis sept l’année suivante.
À ce jour, quelles sont les 3 épreuves que vous avez le plus appréciées ?
Danielle Mongreville :
En premier, le triathlon de Sablé-sur-Sarthe pour la bienveillance et l’accueil des organisateurs.
Ensuite, ex-aequo les triathlons de Versailles et de Pont-L’Évêque.
Lors de mes triathlons, le public m’encourage sous le nom de Mamie Cocotte, c’est le nom qui était inscrit sur mon dossard lors du marathon de Paris et ce à la demande des mes petits enfants. J’ai ensuite conservé ce surnom sur mes triathlons.
J’incite le public, les bénévoles et les concurrents à m’encourager sous ce nom lorsqu’ils me verront.
Avez-vous toujours pratiqué dans la continuité ? Avez-vous connu quelques blessures ?
Danielle Mongreville : Aucune blessure, juste deux chutes à VTT.
Jusqu'à combien de km votre volume hebdomadaire d'entraînement est-il monté ?
Danielle Mongreville : Je n'ai jamais comptabilisé le volume. Dans la semaine, j’essayais d’effectuer une séance dans chaque discipline (vélo en intérieur quand il pleuvait).
Quel est désormais votre volume hebdomadaire d'entraînement moyen ? Vous entraînez-vous seule ou avec les gens de votre club ?
Danielle Mongreville : Je dois reconnaître que cette année ma motivation a tendance à baisser. L’entraînement s’effectue seule ou avec mon mari. Je réalise aussi 1 h de fitness le lundi et 1h de yoga deux fois par semaine le jeudi au club de mon village (Boissy Fitness Tonique)
Avec l’EPGV (Fédération de gymnastique volontaire), nous sommes aussi en pleine campagne pour le Sport Santé pour tous.
Quels sont vos points forts et vos points faibles ?
Danielle Mongreville : Mes points forts personnels sont la détermination, la bonne humeur, la résistance.
En triathlon, c’est le vélo ou je suis la plus performante. Le vélo de route car je n’aime pas trop le VTT.
La natation est mon point faible. Je ne nage que la brasse même si j’apprends le crawl actuellement. Peut-être pourrai-je tester la nage lors d’un petit triathlon
Quel délai mettez-vous entre chacune de vos compétitions ? Récupérez-vous rapidement de vos compétitions ?
Danielle Mongreville : Deux compétitions par mois. Pas de problème de récupération jusqu’à présent
Quelles principales différences constatez-vous entre le triathlon d'hier et d'aujourd'hui ?
Danielle Mongreville : Pour moi, hier c’est maintenant
Continuez-vous encore à investir dans du nouveau matériel ou du nouvel équipement ? Combien de vélos avez-vous eu depuis vos débuts ? Et combien de combinaisons de natation ?
J’ai toujours le même vélo et la même combinaison.
Vous-êtes vous fixée des objectifs pour 2024 ? Avez-vous prévu la date de votre retraite sportive ?
Danielle Mongreville : Pour cette année, je me suis inscrite, ainsi que mon mari, à deux nouveaux triathlons et bien sûr nous allons nous inscrire sur les épreuves où nous sommes les bienvenues .
J’aimerais continuer encore un peu si mon enthousiasme et mes capacités sont toujours au rendez-vous. Mais peut être qu’à 75 ans...