Jeux Paralympiques Tokyo : Jérémy Guérin, le mécano qui rassure
Présent dans le staff de l’équipe de France paralympique à Tokyo, Jérémy Guérin jouera deux rôles (mécanicien et handler) lors des JP. Interview.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Jérémy Guérin : J'ai 32 ans, je suis technicien/mécanicien cycles chez les cycles P. Béraud à Fréjus.
Je possède également un DEJEPS Triathon.
Je suis en couple et papa d'un petit garçon de 1 an. Nous habitons à Lorgues dans le Var.
Pratiques-tu le triathlon ?
Si oui, quel est ton niveau ?
Jérémy Guérin : Ma première licence à la F.F.TRI. remonte à 1999. Depuis, la passion ne m'a jamais quitté. Je pratique au niveau amateur, je compte quelques victoires scratch sur des petits triathlons régionaux (Saint-Tropez, Roquebrune Cap Martin, Natureman distance S).
J'ai également effectué un peu de D2 avec le club de Saint-Étienne et de la D3 avec Draguignan Triathlon.
Je compte aussi un Full Distance à mon actif : le mythique Embrunman bouclé en 11h40 en 2017. En ce moment, je prépare l'AlpsMan qui aura lieu fin septembre.
Depuis quand collabores-tu avec la F.F.TRI. ? Comment est née cette collaboration ?
Jérémy Guérin : J'ai intégré le staff en 2019. Je connaissais déjà Nicolas Becker. Nous nous étions croisés lors des compétitions.
De plus, de nombreux jeunes du pôle de Boulouris viennent entretenir leur vélo au magasin où je travaille.
Nicolas avait relevé la nécessité d’un mécanicien dans le staff. Il ne faut pas oublier que le triathlon est un sport mécanique ! Avec la nouvelle génération de vélos qui sont munis de freins à disques et de vitesses à transmission électrique, il était nécessaire d'avoir un professionnel dans le staff. Je pense que mon profil avec les 2 casquettes (mécano + coach) lui a plu et cela a fait de moi le candidat idéal pour ce poste. J'ai fait la connaissance des athlètes au fur et à mesure des déplacements en compétition et des rassemblements organisés.
Quand arriveras-tu au Japon ? Quelle sera la nature de ta mission au pays du soleil levant ?
Jérémy Guérin : J'arriverai au Japon le 22 août. Avant la course, ma mission sera de réparer les vélos qui en ont besoin et de contrôler tous les autres pour qu'ils soient en parfait état de marche le jour de la course. Lors de la compétition, j'assurerai le poste de handler (j'aiderai un athlète PWC à réaliser ses transitions). C’est un poste stratégique. Il me permettra d’être présent dans le parc à vélos avec ma caisse à outils. Cela peut être utile en cas de réparation de dernière minute d'un athlète de l'équipe.
Le réglage d'un vélo pour un paratriathlète nécessite-t-il des compétences particulières ?
As-tu des compétences pour réparer les fauteuils ?
Que crains-tu le plus pour la course ?
Jérémy Guérin : Le matériel reste à peu près le même. Si certains vélos font l’objet de modifications, la technologie reste la même que pour un vélo classique.
Pour les fauteuils d'athlé et handbikes, j'ai eu la chance de côtoyer Mr Joël Janot, ancien sportif Haut-Niveau en fauteuil athlé et para-cyclisme et ancien membre du staff qui m'a donné quelques tuyaux sur les spécificités de ce matériel.
Je n'ai pas de crainte particulière en mécanique pure, je me tiens prêt à toute éventuelle réparation, même de dernière minute.
Je dois faire preuve d’un maximum de professionnalisme et de sang froid afin de ne pas ajouter de stress aux athlètes qui en ont déjà suffisamment en abordant ces Jeux.