3 avril 2022

Grand Prix de Duathlon – Etape 1 : Parthenay : une nouvelle saison pleine de fraîcheur

Compétitions,Épreuves nationales, Duathlon

Photos : ©FFTRI / Auguste Devaire

Le printemps a officiellement démarré mais la météo n’a pas suivi sur cette première étape des championnats de France des clubs de duathlon. Le petit degré affiché à Parthenay sur cette première étape n’a pourtant pas fait reculer les duathlètes et si les athlètes expérimentés ont retiré les accessits, la jeune génération semble bien prête à prendre la relève, sur une saison qui s’annonce haletante.

D1 Hommes : Choquert domine, Meaux assure

« En course à pied maintenant je suis master, je fais partie des vieux ! C’est bien que les jeunes puissent prendre de l’expérience et atteignent le haut niveau. » De retour de ses objectifs pédestres, Benjamin Choquert s’est vite ré-acclimaté au circuit de Division 1 et a surtout une pensée pour la relève. Le Messin, pourtant peu entouré sur cette première étape, est arrivé sans trop d’objectif de forme mais a tout de même réussi à dynamiter la course. Sur la première partie pédestre, où il prend la fuite avec Arnaud Dely (ESM Gonfreville L’Orcher) et Maxime Bargetto (Team Noyon Triathlon) notamment. Le groupe de sept unités est finalement revu pendant le vélo mais explose lors de la dernière course à pied.

Dely reste ensuite le dernier à résister au champion d’Europe alors que les Meldois, grâce entre autres à la troisième place de Valentin André (Tritons meldois), enlèvent l’étape. « On est homogènes et on aimerait faire podium ou chercher le titre cette année, analyse ce dernier. On mise sur la régularité tout au long de la saison. Metz n’avait pas un gros effectif par exemple aujourd’hui et on a su tirer notre épingle du jeu. »

D1 Femmes : le Stade en force

Chez les femmes, le Stade français n’a pas fait dans la demi mesure. Grandes favorites au départ à Parthenay, les Stadistes ont confirmé grâce notamment à une impressionnante Marion Legrand. « On avait à cœur de faire un beau vélo car on a pas souvent un parcours aussi sélectif. J’étais face à de grosses coureuses alors j’ai décidé de partir. » Pour s’imposer, Legrand fait déjà le forcing à pied et entraîne dans son sillage Josselyn Bréa (Montluçon Triathlon) et Marion Le Goff (Pontivy Triathlon). A mi-vélo, la Parisienne assomme la course en moins d’un tour pour ne plus être revue. Terminé.

Avec les quatrièmes et huitièmes places de Garance Blaut et Julie Chuberre Dode, les filles de Renaud Meillan remportent cette première étape avec la manière. Les Meldoises et les Palaisiennes complètent elles le podium dans une suite du classement qui manquait un peu de densité mais pas de fraîcheur au vu par exemple de la moyenne d’âge des Palaisiennes (23 ans pour les trois premières). « Le niveau devant est incroyable, il me manque une marge. Mais les filles comme Louise (Royer) ou Nicole (Allan) peuvent passer le cap » , concède Loanne Le Bihan, auteure d’une belle remontée en fin d’épreuve.

D2 : Le MSA et le Lys partent en trombe

La densité, la course de Division 2 hommes en manquait aussi et malgré la victoire d’Aurélien Jem, le Tri Val de Gray n’a pas pu remporter l’étape, face à un Lys Calais triathlon plus constant. Il faut dire que les Graylois s’en sortent pourtant bien avec une seconde place et ce malgré l’absence de Victor Henry, blessé.

Plus tôt dans la matinée, les femmes ont ouvert le bal de cette première étape pour la D2. Par à peine plus d’un degré au départ, sous un beau soleil mais avec un vent de Nord cinglant, la soixantaine de partantes a ouvert les hostilités de cette saison 2022 de belle manière. Le MSA triathlon a dominé les débats de la tête et des épaules en s’offrant le doublé au scratch et l’étape devant le HAC Triathlon et les locales du TCG Parthenay.

Si à vélo Delphine Pasquer et Jeanne Barreau (16 ans) font le forcing, les deux Normandes achèvent le travail dans la dernière partie pédestre pour terminer main dans la main. Une victoire collective hautement symbolique pour Pasquer qui rempile cette année en D2 après avoir brillé en D1 dans les années 2010. « J’arrive sur 33 ans, et avec le boulot c’est un peu plus dur », admet, malicieuse, la Mont-Saint-Aignanaise. « Emmener Jeanne (Barreau) c’est génial et c’était un plaisir de lui donner la victoire.» (le chronométrage a finalement désigné Pasquer vainqueure).

Chez les femmes ou chez les hommes, les athlètes expérimentés semblent donc bien prêts à passer le flambeau, non sans avoir toutefois capitulé, ce qui risque de donner de belles batailles sur ce nouveau championnat de France.

Déclarations

Benjamin Choquert (Metz triathlon) : « C’était sûr que sur le papier on n'avait pas une grosse équipe. Nos cadors sont blessés et absents, autant que les jeunes prennent un peu d’expérience. Nous on reste focalisés sur les championnats internationaux. L’objectif pour moi n'était pas d’être en top forme mais ça va je gagne. Le parcours m’avantageait avec la côte, je savais que je pouvais tirer mon épingle du jeu. En course à pied maintenant je suis master, je fais partie des vieux ! C’est bien que les jeunes puissent prendre de l’expérience et atteignent le haut niveau. A la base c’est des triathlètes par contre et ce sera la priorité. Nathan Garber et Maxime X sont prêts à prendre ma place en équipe de France. »

Valentin André (Tritons meldois) : « Très content de gagner par équipe. C’est ma 2e saison à Meaux et en Du. J’avais des ambitions mais pas de là à monter sur le podium. Je m’investis beaucoup et ça paie. On a recruté Léo Starck par exemple et on est homogènes et on aimerait faire podium ou chercher le titre cette année. On mise sur la régularité tout au long de la saison. Metz n’avait pas un gros effectif par exemple aujourd’hui et on a su tirer notre épingle du jeu. »

Julie Chuberre Dode (Stade Français) : « J’étais très stressée ce matin, c’est une grosse rentrée. J’ai joué ma vie cet hiver pour retrouver mon niveau en course à pied, et j’avais mis de côté le vélo. J’ai sauvé les meubles pour l’équipe. Mais il faut se remettre dedans. J’aimerais revenir au premier plan mais je savais que ça allait être compliqué. Je suis contente de ma place car j’ai accouché il y a neuf mois alors aujourd’hui c’est une grosse victoire. Ce qui me manquait à Issy triathlon ces dernières années c’est qu’il n’y avait plus d’équipe fixe, là il y a une grosse émulation. Les filles mettent une grosse ambiance. »

Loanne Le Bihan (US Palaiseau) : « Je suis partie prudemment sur la première à pied car je savais qu’en côte ça allait être assez compliqué. En vélo je n’étais pas à l’aise dans les relances. Je ne me suis pas inquiété et j’ai pris l’opportunité d’attaquer en fin de vélo pour me replacer. Et j’ai remonté à pied. Le niveau devant est incroyable, il me manque une marge. Mais les filles comme Louise (Royer) ou Nicole (Allan) peuvent le faire. »

Aurélien Jem (Tri Val de Gray) : « Sur la première course à pied, ça s'est écrémé. Au final malgré les écarts, ça s'est regroupé à vélo. Pour nous l’ambition c’est de monter à la fin de l’année. Là je suis venu dépanner car Victor Henry est blessé mais après je retournerai sur les triathlons. »

Kilian Carpentier (Lys Calais triathlon) : « C’était l’objectif de gagner par équipe et ce afin de pouvoir monter en D1. Ça commence bien. C’était un super parcours pour nous entre le parcours difficile et le froid. C’était confus à vélo mais j’avais des coéquipiers placés dans le groupe donc ça s’est bien passé au final. »

Delphine Pasquer (MSA Triathlon) : « J’arrive sur 33 ans, et avec le boulot c’est un peu plus dur. Mais le travail collectif est génial. Emmener Jeanne (Barreau) c’est génial et c’était un plaisir de lui donner la victoire. Notre objectif majeur sera de monter en D2 de triathlon. Pour l’instant c’est le début de saison, on sait pas comment sera la suite, on prend au jour le jour. Il y a du potentiel avec Jeanne et c’est à nous de lui montrer comment faire. Je me vois plus sur du long à l’avenir (rires). »

Valentine Jadeau Sibileau (TCG 79) : « On était trois à T1, mais je ne sais pas ce qu’il s’est passé et à vélo j’étais seule devant. On est quand même troisièmes au général, donc c’est pas mal pour une première étape en D2. Un top 6 ou mieux en D2 ce serait très bien à la fin de l’année. »