Championnats d’Europe Courte Distance Valence : une délégation bleue très ambitieuse

Les championnats d’Europe Courte Distance ont souvent bien réussi aux Français. Depuis leur création en 1985, les Bleus ont décroché la palme à neuf reprises : Yves Cordier (1989), Frédéric Belaubre (2005 et 2006 et 2008), David Hauss (2015), Pierre Le Corre (2018), Isabelle Mouthon (1991 et 1995) et Emmie Charayron (2011).
Après une édition 2020 annulée, les championnats d’Europe feront escale à Valence (Espagne) ce samedi. Cinq Bleus ont fait acte de candidature.

Femmes

Présent sur le podium lors des deux dernières éditions (Sandra Dodet en 2019, Cassandre Beaugrand 3e en 2018), la délégation française va essayer de poursuivre sur sa lancée.
Brillante 12e de la WTCS de Montréal le 15 août, Audrey Merle a déjà remporté un titre européen, en duathlon en l'occurrence, en juillet dernier à Targu Mures (Roumanie). Si doubler la mise ne sera pas chose aisée, l’Isséenne a, en revanche, les moyens de briguer une place sur le podium. Elle sera accompagnée par Léa Coninx, qui vient d’obtenir une belle 5e place lors des Mondiaux U23.

Le statut de favorite reviendra logiquement à l’Italienne Alice Betto qui a enchaîné les bonnes performances ces dernières semaines (8e à Hambourg, 13e à Edmonton, 7e des JO de Tokyo).

Les autres candidates aux médailles seront la Britannique Sian Rainsley (5e à Hambourg, 14e à Edmonton), l’Italienne Verena Steinhauser (8e à Montréal, 13e à Hambourg), la Russe Valentina Riasova (2e des championnats d’Europe Sprint à Kitzbühel devant Léonie Périault). la Tchèque Vendula Frintova (11e à Yokohama) et l’Allemande Nina Eim (16e à Hambourg).

Hommes

Brillant lauréat à Montréal après avoir terminé à la 17e place des JO et remporté le bronze lors du relais mixte, Dorian Coninx sera, sans doute, le favori des bookmakers. Le Pisciacais compte bien succéder à Pierre Le Corre, dernier Français à avoir décroché la palme en 2018.
Ce n’est pourtant pas lui qui portera le dossard numéro un, mais Jelle Geens. Le Belge a connu de nombreux malheurs cette année. Positif à la Covid-19, il n’a pas pu se présenter sur la ligne de départ de l’épreuve individuelle des JO de Tokyo. Après avoir pris la 5e place avec le relais mixte belge, Jelle s’est blessé au poignet (fracture du scaphoïde) lors de sa course suivante, le 13 août à Montréal. En convalescence depuis, le Belge effectuera sa rentrée sur ses championnats d’Europe. Sera-t-il au meilleur de sa forme dès sa réapparition ? Si c’est le cas, nul doute qu’il sera à la lutte pour la victoire.

Également lauréat d’une manche de WTCS, aux Bermudes en 2018, Casper Stornes a réalisé une belle prestation aux JO de Tokyo en terminant à la 11e place. S’il ne concède pas trop de terrain en natation, le Norvégien sera à surveiller de près lors de l’emballage final.

D’une régularité de métronome ces dernières semaines sur le circuit WTCS (4 Top 10 dont une 5e place à Montréal), l’Espagnol Antonio Serrat Seoane est en droit, lui aussi, de postuler pour une place sur le podium. Idem pour le Suisse Adrien Briffod (5e à Edmonton).

Côté français, il ne faut pas négliger non plus les chances de Tom Richard. Sur la foi de sa remarquable 6e place à Hambourg le week-end dernier, le Pisciacais, qui a déjà obtenu une médaille de bronze lors de l’Euro Sprint en début de saison, est en droit de ramener une nouvelle breloque.
La prestation du jeune Valentin Morlec, excellent 9e des derniers Mondiaux U23, sera intéressante à suivre pour l’avenir.