10 août 2022

Championnat d’Europe Munich : Médailles en vue pour les Bleus

Photo : World Triathlon

L’équipe de France aborde les Championnats d’Europe de Triathlon à Munich (12-14 août) avec de hautes ambitions. Plusieurs médailles semblent en effet à la portée des Bleus, très en vue depuis le début de saison. Le rendez-vous continental sera également l’occasion de se projeter vers les Jeux olympiques de Paris 2024.

C’est l’une des dates cochées depuis longtemps dans le calendrier des Bleus. L’équipe de France disputera à partir de ce vendredi à Munich les championnats d’Europe de triathlon dans le cadre des Championnats sportifs européens où se retrouveront les meilleurs athlètes continentaux de neuf disciplines (athlétisme, beach-volley, cyclisme, aviron, escalade, gymnastique, canoë sprint, tennis de table, triathlon). Les triathlètes retrouveront en Bavière le format olympique avec 1500 m de natation, 40 km de cyclisme et 10 km de course à pied.

« Il n’y en a pas beaucoup cette année même si les manches WTCS de Cagliari et des Bermudes sont passées sur ce format, constate Stéphanie Déanaz. Ce sera donc intéressant car notre gros objectif de la saison est la grande finale d’Abu Dhabi, en novembre, qui se disputera sur ces distances. »

Les Français abordent ces Championnats avec de légitimes ambitions et pour la plupart une préparation en altitude du côté de Font-Romeu. « Nous avons souhaité travailler sur cette préparation en altitude que certains athlètes ne connaissaient pas, explique Stéphanie Déanaz, entraîneure nationale. Cela va nous permettre d’avoir de précieuses indications en vue des Jeux olympiques et sur la façon de les aborder. Les filles sont redescendues il y a deux semaines sauf Emma (Lombardi) qui ne redescendra qu’à J-3. Les garçons redescendront également au dernier moment sauf Pierre (Le Corre) qui est parti plus tôt. Nous espérons avoir des réponses aux questions que nous nous posons sur certaines problématiques et ainsi pouvoir nous projeter au mieux vers Paris 2024. »

Dans la course masculine, malgré l’absence du double champion du monde Vincent Luis qui a préféré repartir sur un long cycle d’entraînement afin d’être performant en fin de saison, les Bleus auront plusieurs cartes maitresses à avancer pour aller décrocher des médailles.

Très régulier depuis le début de la saison avec trois podiums en quatre courses WTCS depuis mai, Léo Bergère, actuellement deuxième au classement mondial, peut largement prétendre au titre. Tenant du titre, Dorian Coninx fera sa rentrée après une déchirure au mollet gauche contractée lors de la WTCS d’Hambourg.

Champion d’Europe en 2018 à Glasgow, Pierre Le Corre alterne avec succès des courses sur des formats variés. Vainqueur de l’Ironman 70.3 des Sables-d’Olonne ou encore de la première édition de la YOTTA XP (enchaînements répétés de natation et de course à pied) à Vichy, le sociétaire des Sables Vendée Triathlon est aussi sixième au classement mondial sur des formats plus courts. Le format olympique devrait parfaitement lui convenir.

Sixième à Hambourg, quatrième des championnats d’Europe sprint en 2021, Tom Richard a lui aussi montré ces derniers mois qu’il pouvait être à la lutte avec les meilleurs. Il cherchera également à aller chercher une qualification pour la grande finale mondiale d’Abu Dhabi en novembre prochain (les trois autres tricolores engagés à Munich ont déjà rempli les critères de sélection).

En l'absence du Britannique Alex Yee, vainqueur il y a deux semaines des Jeux du Commonwealth (justement devant Wilde), le terrain de la course hommes semble dégagé pour les Français.

Le Belge Jelle Geens, troisième au classement provisoire de la série WTCS (en 2022, 4e à Montréal, 5e à Hambourg, 8e à Leeds), le Portugais Vasco Vilaca (4e à Leeds, 7e à Yokohama et Hambourg), les Allemands Lasse Lührs (3e à Leeds) et Lasse Nygaard Priester (5e à Leeds), l’Espagnol Antonio Serrat Seoane (7e du classement mondial), le Hongrois Bence Bicsak  (7e des JO de Tokyo)  et le Suisse Max Studer (9e des JO de Tokyo) devraient être les principaux adversaires des Bleus. A noter également la participation du triple champion du monde Mario Mola un peu moins en verve depuis quelques mois.

Chez les femmes, Cassandre Beaugrand, victorieuse de la WTCS de Leeds et deuxième à Montréal, se présentera en prétendante au titre.

Absente des dernières courses afin de se remettre d’un Covid long, Léonie Périault fera son retour. Cinquième des derniers Jeux olympiques, deuxième en ouverture de la saison à Yokohama, la Pisciacaise aura elle aussi les moyens de lorgner le podium si elle parvient à retrouver son niveau d’avant maladie.

Enfin, Emma Lombardi, championne du monde U23 l’an dernier, et très belle quatrième de sa première WTCS à Yokohama, a déjà montré qu’elle pouvait rivaliser avec les meilleures.

Dans la course féminine, le « tableau » s’est également ouvert avec les absences des deux meilleures Britanniques Georgia Taylor Brown et Beth Potter, respectivement 1re et 3e du classement mondial.

Les Allemandes Laura Lindemann et Anabel Knoll (6e et 7e du classement mondial), la Néerlandaise Maya Kingma (5e à Yokohama, 7e à Hambourg), la Danoise Alberte Kjaer Pedersen (4e à Montréal), la Suissesse Julie Derron (9e de la WTCS de Leeds et 13e de la WTCS de Hambourg en 2022) ou encore l’expérimentée Britannique Non Stanford se présenteront comme les filles les plus dangereuses pour les Françaises.

PROGRAMME

Vendredi 12 août : épreuve féminine à 17h15
Samedi 13 août : épreuve masculine à 16 heures
Dimanche 14 août : Relais mixte à 18 heures

Les courses individuelles se disputent sur le format Courte Distance, à savoir : 1 500 m de natation (en 2 tours), 39,2 km de cyclisme (en 8 tours), 10 km de course à pied (en 4 tours).

Le relais mixte se dispute sur un enchaînement Homme-Femme-Homme-Femme, sur un circuit de 300 m de natation, 7,2 km de cyclisme, 1,6 km de course à pied.

DIFFUSION

France Télévisions. Vendredi et samedi sur France 4 / Dimanche sur France 2