BERNARD SAINT-JEAN RÉÉLU AU BOARD DE WORD TRIATHLON
Directeur de cabinet du président Cédric Gosse à la FFTRI, Bernard Saint-Jean vient d’être réélu au Board de World Triathlon. Présent dans le milieu du Triathlon depuis 1987, il nous retrace sa carrière dans l’interview qui suit.
Peux-tu te présenter brièvement ?
Je m'appelle Bernard Saint-Jean. Mes premiers contacts avec le triathlon datent d'août 87. J'ai ensuite rejoint le Comité national de développement du Triathlon en mars 1988 comme directeur général. J'ai ensuite exercé cette fonction à la FFTRI de début octobre 1989 à fin avril 2021.
J'occupe aujourd'hui le poste de directeur de cabinet du Président Cédric Gosse.
A World Triathlon, j'ai été élu en 2021 pour la 1ère fois au Board (9 sièges). J'avais préalablement occupé, depuis les années 1990, un certain nombre de postes à Europe Triathlon (Development Committee) et à World Triathlon (Constitution Committee).
Quel sentiment domine après cette longue période?
J’ai une pensée particulière et des remerciements sincères pour tous les présidents de la FFTRI (et du ConadeT) et tous les membres des bureaux directeurs et conseils d’administrations que j’ai eu l’occasion de croiser et je les remercie de leur confiance et leur soutien.
Si tu avais à résumer les grands développements menés ?
Impossible de tout résumer en quelques lignes. La notoriété nouvelle d'aujourd'hui relève principalement des performances de nos meilleurs représentants. C'est la résultante de tout le travail accompli. On a tous (les élus, les personnels privés, les cadres techniques, les officiels techniques à tous les niveaux de l'instance, mais aussi les clubs et les organisateurs sans qui nous n'existons pas et que tous ceux que j'oublie me pardonnent) travaillé efficacement pour développer le triathlon (et ses autres activités) en France et dans le monde depuis la création du ConadeT en 1985. Nous avons commencé par créer (avec d’autres bien sûr) en 1989 World Triathlon (l’ITU en ce temps là) en Avignon et la FFTRI à Paris.
Nous avons organisé la même année le 1er Championnat du monde de Triathlon sur la distance olympique. Puis, quelques années plus tard, le Triathlon du Centenaire du CIO à Paris en 1993, qui verra les membres du CIO donner un avis favorable à l’inclusion du triathlon au programme olympique de l’an 2000 à Sydney.
La FFTRI s'est à ce moment là beaucoup impliquée à l'international avec le 1er Championnat du monde de Longue Distance à Nice en 1994 et la première course Indoor à Bordeaux (1993).
Elle a aussi inventé la formule du relais mixte en 1993 qui est apparue aux Jeux de Tokyo. Plus tard en 2014 elle a aussi créé l’École Française de Triathlon dont les enseignements sont aujourd'hui distribués dans le monde par World Triathlon.
Toutes ces actions (et beaucoup d'autres bien sûr), tout cet investissement et le travail de fond mené en termes de structuration des instances et des filières donnent le résultat que l'on connaît aujourd'hui sur le périmètre de la haute performance. Mais il faut aussi saluer la croissance permanente et tous les indicateurs en témoignent.
Quelle est ta vision de l'avenir du triathlon ?
Elle est la même depuis de très nombreuses années. J'ai pour habitude de dire que nous sommes les promoteurs d'un art de vivre, de la culture du corps et de
l’esprit, de la santé et de l'hygiène, et de la connaissance de soi. Et cela au travers d'une pratique physique ludique et diversifiée dans le respect de l’environnement qui est notre terrain de jeu. Le triathlète présente aujourd'hui comme hier, l’image d’un être performant adapté à son époque où la mobilité, l’adaptabilité et la polyvalence sont essentielles. Il s’inscrit dans un cadre de développement durable. Il défend l’hygiène alimentaire et le respect de sa constitution physique dans un objectif de santé et de bien-être !
À l’heure où la santé est au cœur des préoccupations privées et publiques, je fais le pari qu’un engagement physique récurrent associé à un mode de vie simple peut transformer la vie.
As-tu un objectif aujourd'hui ?
C'est de convaincre « le plus grand nombre de personnes » de nager et/ou de faire du vélo et/ou de courir quel que soit leur niveau de performance pour améliorer leur santé et leur bien-être.
Tu viens d'être réélu au Board de World Triathlon pour 4 ans. Avec quelle stratégie et sur quelles bases as- tu fait campagne ?
La stratégie a consisté, là comme ailleurs, à construire des équipes, bâtir des programmes et fédérer des personnes.
Le paysage du triathlon international est beaucoup plus hétéroclite qu'en France.
Les niveaux de développement peuvent être très différents d'un continent à un autre. Et aussi entre les pays d'un même continent. Mon focus sur ce mandat est le développement. J'ai eu l'occasion de travailler autour de cette question en France, bien sûr, mais aussi en Europe et en Afrique depuis que nous avons créé en 2014 la FRATRI (Association des Pays Francophones de Triathlon).
Il y a aujourd'hui 170 pays affiliés à World Triathlon et moins de 40 d'entre eux ont des représentants aux Jeux Olympiques et Paralympiques. C'est affaire de place aux JOP bien sûr mais c'est aussi affaire de nombre de pratiquants et de structurations des instances dans chaque pays. Le sujet me passionne.
Deux mots de conclusion ?
Je veux remercier Philippe Lescure et Cédric Gosse et leurs bureaux exécutifs respectifs qui mi-2020 et mi-2024 m'ont autorisé à me présenter pour représenter la France et la FFTRI au Board de World Triathlon.
Je suis honoré de leur confiance et comme disent les anglais "I'll do my best"