Photo : FFTRI/Nicolas Acloque

 

Les sélectionnés français ont participé en fin de matinée à une conférence de presse en compagnie de Cédric Gosse (Président de la FFTRI) et de Benjamin Maze (DTN de la FFTRI). L'occasion de partager leurs impressions et quelques informations pratiques avant le coup de feu de départ qui sera donné ce mardi sous le Pont Alexandre III, site emblématique des épreuves de Triathlon des Jeux de Paris 2024. 

Ce sont les hommes qui auront l’honneur d’enqtrer les premiers en scène le 30 juillet, un jour avant les femmes, le 31 juillet. Quatre athlètes (deux hommes et deux femmes) de chaque nation se regrouperont pour participer au relais mixte le lundi 5 août. Présente avec 6 athlètes sur ces Jeux Olympiques, la délégation tricolore aborde la compétition avec de grandes ambitions.

 

Course masculine

Ils seront 55 à s’élancer du ponton installé en contrebas du Pont Alexandre III, sous les coups de 8 heures ce mardi.

Parmi les trois Bleus engagés, figurent les deux derniers champions du monde, Léo Bergère et Dorian Coninx. En ajoutant Pierre Le Corre, le trio français compte au total 5 victoires sur le circuit WTCS. 

Outre le fait d’évoluer à domicile, tous les trois auront l’avantage sur certains rivaux d’avoir déjà connu l’expérience olympique. Chacun a le potentiel de monter sur le podium. Ce serait la ou les première(s) médaille(s) en individuel pour le triathlon français. 

Malgré tous ces atouts, nos tricolores devront faire face à une concurrence redoutable. 

Vice-champion olympique en titre et lauréat du Test Event, le Britannique Alex Yee a participé à deux courses cette année (WTCS Cagliari et Coupe d’Europe Kitzbühel) et les a toutes deux remportées. 

Lui aussi médaillé à Tokyo (3e), le Néo-Zélandais Hayden Wilde, qui compte 4 victoires en WTCS à son palmarès, sera également redoutable s’il pose le vélo avec les meilleurs. 

Récent lauréat de la WTCS d’Hambourg et 2e à Yokohama, l’Australien Matthew Hauser, qui prendra part à ses 2e JO (24e à Tokyo), visera, lui aussi, l’or. 

Comme tous ces concurrents sont des coureurs à pied hors pair, les Bleus devront tout faire pour ne pas les amener sur leur porte-bagages à vélo. 

Les autres candidats au podium seront le Portugais Vasco Vilaca (4e de la série mondiale l’an passé), l’Australien Luke Willian (3e de la WTCS de Yokohama), l’Allemand Tim Hellwig (2e de la finale WTCS à Pontevedra en 2023), l’Américain Morgan Pearson (lauréat de la WTCS de Yokohama cette année), le Brésilien Miguel Hidalgo (6e de la finale WTCS de Pontevedra en 2023) et le Belge Marten Van Riel (4e des JO de Tokyo, 6e des JO de Rio et 6e à Yokohama cette année).

Attention également au champion olympique en titre, le Norvégien Kristian Blummenfelt, même s’il n’a pas été à son avantage cette année.

Le suspense sera levé peu avant 10 heures. 

Start-list : https://triathlon.org/events/start_list/paris_2024_olympic_games/655047 

 

ILS ONT DIT

 

Léo Bergère : "J’ai beaucoup appris sur moi-même après Tokyo. Les échecs nous font toujours grandir. J’ai su rebondir. Je comptais bien ne pas faire deux fois les mêmes erreurs. J’avais été notamment trop gourmand à l’entraînement. J’ai confiance en ce que j’ai fait à l’entraînement. Nous ne devrons pas être aussi attentistes que l’an passé lors du Test Event. Il va falloir prendre nos responsabilités et des risques sans faire n’importe quoi non plus. Je souhaite une course dure du début à la fin et qui fatigue les jambes. Je pense avoir passer des petits caps en course à pied. Du coup, j’estime avoir plus d’une flèche à mon arc. Le fait de courir à domicile sera un plus également. “

Dorian Coninx : “J’ai eu une grosse blessure à la suite de ma chute de Yokohama. Mais elle n’a pas été aussi handicapante que prévue grâce à une opération très rapide. Le soir de celle-ci, j’étais déjà sur le home-trainer. Ma préparation a finalement été très peu perturbée. La seule différence par rapport à ce que j’avais prévu est le manque de compétitions. J’ai tout fait pour être performant le Jour J.”

Pierre Le Corre : “ Ma trajectoire est différente des autres athlètes. Après l’olympiade de Tokyo où je ne m’étais pas qualifié, je voulais partir sur d’autres distances. Et puis, je me suis repris au jeu. Je me suis remis progressivement dans la course pour la qualification. J’ai compris qu’il fallait que je lève un peu plus le pied à l’entraînement. J’en faisais toujours un peu trop précédemment. J’aborde ces JO avec plein de jus et de décontraction. Je n’ai rien à perdre. Je suis dans la meilleure forme de ma vie, tant physiquement que psychologiquement.”

 

Course féminine 

 

Comme leurs homologues masculins, elles seront 55 à se présenter mercredi 31 juillet sous les ordres du starter à 8 heures précises. Trois Françaises seront parmi elles.

En terminant respectivement 2e et 3e de la série championnat du monde, Cassandre Beaugrand et Emma Lombardi avaient permis l’an passé à la France d’obtenir ses premières médailles mondiales chez les femmes.

Depuis cette finale 2023, la France est invaincue sur le circuit WTCS : Cassandre Beaugrand a remporté deux courses (Cagliari et Hambourg) et Léonie Périault celle de Yokohama. 

De son côté, Emma Lombardi a prouvé qu’elle pouvait rivaliser avec les meilleures en terminant à chaque fois dans le Top 5 cette année (3e à Yokohama, 4e à Cagliari et 5e à Hambourg). 

Il est alors probable que le meilleur classement obtenu par une triathlète féminine française lors des Jeux Olympiques (5e place de Léonie Périault à Tokyo) soit battu.

Si les chances de médailles des tricolores sont grandes, il ne faudra pas pour autant sous-estimer la concurrence. 

À commencer par la championne du monde en titre, Beth Potter. En remportant le Test Event l’an passé, la Britannique a démontré qu’elle savait répondre présente lors des grands rendez-vous et que les parcours parisiens lui allaient comme un gant. 

Lauréate de six WTCS et d’un titre mondial en 2020, sa compatriote Georgia Taylor Brown, qui avait décroché l’argent lors des JO de Tokyo, est en droit, elle aussi, de viser l’or. 

Capable d’exploits (2e de la finale WTCS à Pontevedra l’an passé), la troisième Britannique Kate Waugh briguera elle aussi une place sur le podium.

Tout comme les Allemandes Laura Tertsch et Laura Lindemann. Valeur montante du triathlon mondial, la première nommée reste sur deux deuxièmes places sur le circuit WTCS (Cagliari et Hambourg). Quant à la seconde, elle avait obtenu une brillante 3e place lors du Test Event. 

Comme chez les hommes, la championne olympique en titre, Flora Duffy, qui participera à ses 5e JO, n’a pas réussi de performances probantes cette année (7e à Yokohama et 8e à Cagliari). Mais la Bermudienne n’a probablement pas encore dit son dernier mot. 

Parmi les outsiders, peuvent être citées les Américaines Taylor Spivey (4e du circuit WTCS l’an passé) et Taylor Knibb (2 victoires sur le circuit WTCS) ainsi que la Luxembourgeoise Jeanne Lehair (4e à Hambourg et 5e à Cagliari), en perpétuelle progression. 

Start-list : https://triathlon.org/events/start_list/paris_2024_olympic_games/655048

 

ELLES ONT DIT : 

 

Cassandre Beaugrand : “ Ce seront mes 3e Jeux olympiques. Les premiers étaient une découverte. Les deuxièmes ont été une grosse déception. A l’issue de Tokyo, j’ai décidé de changer de structure d’entraînement en partant en Angleterre. Ce changement m’a ouvert l’esprit et m’a permis d’acquérir plus de maturité. J’aborde les JO avec confiance grâce à mes bons derniers résultats. Je vais désormais essayer de bien rester dans ma bulle jusqu’au jour J. Je me prépare à tous les scenarios de course même si je préférerais qu’il y ait une échappée à l’issue de la natation. Comme c’est une course d’un jour, je crains tout le monde.”

Emma Lombardi : “ Même si je suis un peu stressée, je me sens plutôt bien à l’heure actuelle. Tout est allé assez rapidement pour moi. Je m'appuie sur Cassandre et Léonie qui ont déjà l’expérience des Jeux. J’essaie de rester focus sur moi-même.”

Léonie Périault :  “ Je suis heureuse d’être aux Jeux. Je suis fan de sport. J’aime les courses d’un jour. Je l’ai prouvé en terminant à la 5e place à Tokyo à ma grande surprise. Trois ans après, je me sens encore mieux. Je devrais donc être capable d’améliorer mon résultat. Comme mes parents habitent dans les Yvelines, j’ai encore plus l’impression d’être à la maison. J’espère sortir de l’eau avec les meilleures et démarrer la course à pied en tête. Mais bon rien n’est écrit, il faudra peut-être s’adapter. J’espère simplement réaliser une course pleine et ne pas avoir de regrets. Je n’annonce pas de résultat. Si les filles sont meilleures que moi et bien elles le seront.

 

ILS ONT DIT

 

Cédric Gosse, Président de la FFTRI : “ Enfin ça commence. Nous présentons une belle équipe de France. Elle n’a jamais été aussi homogène avec un tel niveau de performances. J’ai reçu de nombreux messages de clubs qui apportent leur soutien aux athlètes. Nous avons des ambitions et les moyens de nos ambitions tout en gardant une certaine humilité. Les athlètes sont déterminés à marquer les pages de l’histoire de notre sport.”

Benjamin Maze, Directeur Technique National : “ L’équipe est expérimentée et ambitieuse. Tous ont été au moins une fois champion du monde individuel. Ils ont effectué une préparation en altitude soignée. Ils vont se présenter au départ sereins, déterminés et enthousiastes.”

 

LES PARCOURS

Le départ sera donné depuis un ponton flottant posé au pied du pont Alexandre III. Après 1,5 km de natation dans la Seine (deux boucles : une 1re de 910 m et une 2e de 590 m), les triathlètes gagneront la zone de transition sur le pont Alexandre III, après avoir grimpé 32 marches, une première dans l’histoire des Jeux Olympiques.  

Ils enfourcheront ensuite leur vélo pour 40 km de cyclisme (7 boucles de 5,715 km). Ils emprunteront à cette occasion l’avenue Winston Churchill, passant entre le Grand et le Petit Palais, avant de rejoindre deux des plus belles avenues du monde, les Champs-Elysées et l’avenue Montaigne, pour traverser la Seine par le pont des Invalides et gagner le Quai d’Orsay. Direction ensuite le Boulevard Saint-Germain, avant de regagner les bords de Seine par la rue du Bac et les quais Anatole France et d’Orsay.

A l’issue des sept tours de cyclisme, les triathlètes rejoindront la zone de transition (toujours sur le pont Alexandre III) pour la troisième et dernière partie de l’épreuve, la course à pied. Au menu, 10 km (4 tours de 2,5 km) en plein cœur de Paris et une arrivée somptueuse sur le pont Alexandre III.

 

Nous vous présenterons le relais mixte à l’issue des courses individuelles.

 

 

LE GUIDE DU PARFAIT SUPPORTER

À l’occasion des Jeux Olympiques, la FFTRI invite les triathlètes et le grand public à venir encourager les athlètes au bord des parcours lors des épreuves de Triathlon. 

La présence et l’enthousiasme des supporters seront une source inestimable de motivation pour les athlètes. 

Pour l’occasion, un guide du supporter a été créé. Il apporte toutes les informations utiles pour être un supporter en or. 

Lien pour récupérer le guide : https://drive.google.com/file/d/1_Kzlh-r5vpfnmTi6TDOmGs4Gx6d596md/view?usp=sharing