18 décembre 2023

FELIX FORISSIER : “JE SUIS TRÈS SATISFAIT DE MA SAISON ET DE LA RÉGULARITÉ QUE J’AI PU AVOIR”

Crédit photo : World Triathlon

 

Champion du monde de Cross Triathlon le 5 mai dernier à Ibiza, Félix Forissier fait le bilan de la saison écoulée et nous en dit plus sur sur ses méthodes d’entraînement.

 

Peux-tu te présenter succinctement ?

J’ai 25 ans, je suis licencié au club d’Aix-en-Provence et je suis originaire de Saint-Etienne. Cette année, j’ai rejoint le groupe Cercle performance, dont fait partie Dorian Coninx. J’habite désormais à Grenoble. Je viens d’achever ma première année de triathlète professionnel. L’an dernier, j’étais surveillant dans un internat.

 

Depuis combien de temps pratiques-tu le triple effort ? Comment es-tu venu à ce sport ? Pratiquais-tu d’autres sports précédemment ?

Mes parents m’ont fait pratiquer plusieurs sports. À Saint-Etienne, il y avait l’école des sports où j’allais quand j’étais enfant. On changeait de sport tous les semestres. J’ai fait beaucoup de découvertes. J’ai également pratiqué pendant 5 ans le judo, jusqu’au collège. À la fin du collège, j’ai commencé le Triathlon pour imiter mon frère. En 2024, j’attaquerai ma onzième saison de Triathlon.

 

Tu pratiques à la fois le Triathlon et le Cross Triathlon. Comment fais-tu gérer l’entraînement des deux disciplines en même temps ? Privilégies-tu une discipline par rapport à une autre ?

Durant mes années chez les jeunes, je pratiquais uniquement le Triathlon. J’ai participé aux championnats de France jeunes et j’ai également pris part à des manches de Coupe d’Europe Juniors et Élites. Je m’entraînais uniquement sur route. J’ai basculé sur le Cross triathlon tout en gardant un entraînement basé sur la pratique sur route. Aujourd’hui, je cherche à me spécialiser en Cross Triathlon. Je vais donc mettre de côté les courses Courte Distance et je vais m'entraîner différemment et spécifiquement. Depuis deux ans, j’ai intégré des séances spécifiques Cross Triathlon dans ma préparation.

 

Depuis quand t’es-tu mis au Cross Triathlon ? Ta progression a-t-elle été rapide dans cette discipline ?

J’ai débuté il y a quatre ans environ. J’avais l’habitude avec mon ancien entraîneur de pratiquer du VTT l’hiver quand on ne pouvait pas trop rouler sur route. J’ai toujours inclus du VTT dans ma prépa hivernale. Ma progression s’est faite rapidement quand j’ai commencé à effectuer des courses.

En Cross Triathlon, tu croises souvent le fer avec ton frère Arthur. Comment faites-vous pour gérer la concurrence entre vous ? 

Au début, cela n’était pas vraiment une concurrence parce que j’étais plus jeune. Comme j’ai quatre ans de moins, il y avait une véritable différence de niveau. En général, il était devant moi et je le voyais très peu pendant les courses. Il n’y avait donc pas de rivalité. 

Désormais, nous avons un niveau similaire. Nous nous bagarrons régulièrement pour les mêmes places. C’est une vraie rivalité mais qui reste très saine. Nous sommes très contents quand l’autre est devant et qu’il a fait une belle course. Si nous pouvons nous aider pendant la course, nous en profitons également.

Crédit photo : World Triathlon

A Ibiza, tu as partagé le podium avec ton grand frère, qu’as-tu ressenti à ce moment-là ?

C’était une belle course. J’aurais préféré qu’il soit deuxième juste à côté de moi. L’année précédente, j’avais terminé deuxième et lui troisième. Je suis très content personnellement de la progression et je suis hyper heureux de partager ça avec mon frère. Cela fait plusieurs belles courses où nous arrivons à nous partager les podiums.

 

Tu participes également au circuit XTerra. Quelles sont les principales différences avec les compétitions de Cross Triathlon ? 

Les distances sont plus longues en XTerra. Le temps de course est parfois doublé par rapport au Cross Triathlon : il se situe entre 2h30 et 3h. A l’heure actuelle, il y a un niveau et une densité sur ce circuit qui sont plus importants qu’en Cross Triathlon.

 

T’entraînes-tu souvent avec ton frère ? Avez-vous des profils similaires ?

Physiquement, nous n’avons pas des profils similaires. Je nage un petit peu mieux que lui et nous avons un niveau équivalent à vélo et à pied. Maintenant, je ne m'entraîne plus avec lui. Auparavant, nous ne partagions que quelques séances. En revanche, lorsque nous étions jeunes, nous nous entraînions souvent ensemble. 

 

Quel bilan fais-tu de ton année ? Quel est ton meilleur souvenir ?

Je suis très satisfait de ma saison et de la régularité que j’ai pu avoir. J’ai su toujours répondre présent sur toutes les courses auxquelles j’ai participé. Le résultat qui me satisfait le plus est le championnat du monde Xterra où j’ai pris la 2e place. C’était une course difficile. Il m’a manqué peu de chose pour décrocher la première place.

 

Comment s’est passée ta saison en Grand Prix ?

C’est presque ma pire saison sur le Grand Prix de Triathlon depuis que j’y participe. En 2023, j’ai effectué des changements sur mes entraînements. C’était très axé Xterra et moins Triathlon sur route. Comme les manches de D1 sont toutes tombées juste après des Xterra ou très proches de mes objectifs, je ne suis jamais parvenu à être au meilleur de ma forme sur une manche de Grand Prix..

 

Quels sont tes objectifs pour 2024 ?

Le gros objectif sera le Championnat du monde Xterra. Je viserai également la Coupe du monde de Xterra. Je continuerai malgré tout à prendre part à quelques manches de Grand Prix en D1 avec mon club, le Triathl’Aix.