L’équipe de France de paratriathlon impériale à Besançon
Une manière de se rassurer et d’effectuer les derniers réglages. Voici comment la majorité des paratriathlètes de l’équipe de France a vécu cette manche de coupe du monde, au lac d’Osselle en périphérie de Besançon. « Je suis étonné, je ne suis sorti qu’à 2’30’’ de Martin Schulz, s’est réjoui Yannick Bourseaux (PTS5). Et comme en ce moment je suis pas mal en vélo, ça m’a mis en confiance. » Le quadruple champion du monde n’a rien pu faire face à l’Allemand, qui l’emporte sans trop de difficultés. Il tire malgré tout un bilan encourageant en vue du grand rendez-vous des Europe, dans un mois. « J’espère également faire un podium en Estonie, » admet le Montluçonnais. « Mais c’est une course d’un jour, tout est possible. »
En PTWC (catégorie fauteuils, en photo de une), les Bleus ont réalisé le doublé grâce à Ahmed Andaloussi, auteur d’une course pleine, et Alexandre Paviza.
Lemoussu émoussée
Du coté des « Européens » du team France (9 sélectionnés), seuls Stéphane Bahier et Alexis Hanquinquant n’étaient pas eu départ ce dimanche dans le Doubs. Les Bleus sélectionnés ont trusté un podium chacun, dont Gwladys Lemoussu qui s’impose en PTS5. La Montoise a toutefois accusé un peu de fatigue au départ de cette quatrième manche : « Je ne suis pas très en forme en raison de ma préparation pour les Europe. C’était une course de prépa’ mais j’avais envie de me défoncer, surtout à domicile. » La médaillée de bronze des derniers JO s’est donc rassurée, comme ses collègues.
Les filles assurent
En PTS3, Elise Marc s’impose, pour sa sixième participation à Besançon. « Je tire les bénéfices d’un stage de préparation en altitude en Italie, c’est bon pour la suite. » Tout comme Annouck Curzillat, qui l’emporte pour la première fois sur une compétition internationale. « Je pensais faire troisième ou quatrième mais pas aussi bien. J’ai pris la tête à vélo et je n’ai plus lâché. » Sans championnats d’Europe, Curzillat vise maintenant la prochaine WPS d’Iséo en Italie, fin juin.
L’épreuve transalpine sera d’ailleurs le prochain rendez-vous d’importance pour les Bleus, après ce « bon bilan », selon Nicolas Becker, l’entraîneur national paralympique. « Avec 21 athlètes au départ dimanche et 21 à l’arrivée, le contrat est rempli. »
Les podiums des Français :
- PTWC femmes : Mona Francis (2e)
- PTWC hommes : Ahmed Andaloussi (1er) et Alexandre Pavisa (2e)
- PTS2 : Jules Ribestein (3e)
- PTS3 femmes : Elise Marc (1ère)
- PTS3 hommes : Michael Herter (2e)
- PTS5 femmes : Gwladys Lemoussu (1ère)
- PTS5 hommes : Yannick Bourseaux (2e)
- PTSVI femmes : Annouck Curzillat (1ère), avec Lize Darfeuille.
- PTSVI hommes : Arnaud Granjean (3e), avec Sébastien Jouffret.
Les réactions :
Emilie Gral, première participation en coupe du Monde, 4e en PTS5.
" C’était difficile pour une première. Surtout retirer la combi’ (rires). J’ai également effectué mon premier triathlon il y a dix jours. Je suis une ancienne nageuse de haut niveau (15 ans), je trouve cette discipline intéressante, j’aime les défis. »
Sandra Chaleteix, 5e en PTS5.
« J’ai pris un bon départ. Cela allait sur les deux premières bouées, mais à la fin j’ai eu des difficultés à trouver la plage. C’est un point que je dois améliorer. En revanche, j’avais de bonnes sensations en course à pied, mieux qu’en vélo. C’est satisfaisant. Les championnats de France à Gravelines en septembre sont mon prochain objectif. »
Arnaud Grandjean, 3e en PTSVI.
« C’était notre première course ensemble (avec son guide Sébastien Jouffret). On manque d’entraînement à deux, notamment en vélo où c’était notre deuxième sortie mais aussi en natation où nous avons failli perdre le lien. Nous sommes partis vite à pied pour conclure, ce qui nous a permis de nous caler. »